Emerging Paris 2



Photographie : Hugo Cesto
Texte : Hervé Coutin

Emerging Paris est une série proposée par Hugo Cesto sur les jeunes créatifs parisiens,
l'environnement de Bad to the Bone représente cette scène diverse, variée et active.
Dans ce deuxième opus sont présentées trois meufs de la création et de la night.
Cassie Raptor qui est DJ, Ingrid Luquet-Gad qui est critique d’art
et Marie-Emmanuelle Arouet diggeuse de sons et fondatrice du label Aarte.


Marie-Emmanuelle, âgée d’une petite vingtaine d’années, est une “diggeuse” acharnée de sons, de musiques contemporaines, expérimentales et extrêmes. Il y a peu de temps elle fondait le label Aarte qui promeut ses musiques. Ensemble mais sous son impulsion, nous avons réalisé la soirée Chaos Reigns à la Station Gare des Mines (encore elle) en janvier 2020, c’est à l’after de cette même soirée que Cassie Raptor avait joué, c’est aussi à cette soirée que l’on avait loué un bus pour amener nos invités de la Station au lieu de l’after,. Elle avait décidé seule du line up qui nous permis de faire complet à cette soirée. Début septembre nous avons lancé sous sa direction la série de podcasts BLANK qui met en avant ces genres musicaux qu’elle affectionne et que je partage totalement. Elle a assurément un bel avenir devant elle même si elle s’engage dans une branche où l’argent manque cruellement. Il y a déjà dans son entourage un réseau fidèle, expérimenté et ultra pointu, des personnalités fortes qui croient en elle. Vous entendrez bientôt parler de nos projets ensemble…
 
 
Je me souviens des premières fois où j’ai vu Cassie, c’était dans le public compact de la Station Gare des Mines, il y a quelques années. Avant que ce lieu ne devienne une institution des nuits (underground) parisiennes. Elle faisait partie de ces filles branchées avec un pur style, elle m’a toujours intrigué. Plus tard, je l’ai vu joué au Mini Club, toujours à la Station Gare des Mines (appelée la Stas par ses habitué.e.s). Le Mini Club c’est une salle au sous sol de la Station qui ressemble au garage de vos parents avec le sol en carrelage blanc et les murs en placo. Cette nana gracile et souriante qui jouait une techno bien méchante avait quelque chose d’enivrant. Quelques mois après ces rencontres anonymes et à distance j’ai pris contact avec elle pour la faire jouer à l’after d’une soirée que l’on organisait avec Marie-Emmanuelle. À cette époque Cassie n’était pas encore la star qu’elle est devenue aujourd’hui. En quelques mois sa carrière de DJ a explosé et elle joue maintenant partout dans le monde devant des milliers de personnes… Qu’il semble le loin le temps du Mini Club avec ses 80 danseurs.ses transpirants le beat martelé par Cassie.
 
 
 
Ingrid, je la suis et la lis depuis pas mal de temps. Je ne l’ai jamais rencontrée malgré mes quelques invitations à se rendre aux events que j’ai mis en place ces derniers temps. Son regard sur la création contemporaine m’a toujours intéressé et inspiré, il dit quelque chose de cette génération entre club techno et galerie d’art (guindée). Une approche pas prétentieuse de l’art contemporain. Ingird, c’est un peu le Bergain qui rencontre Perrotin. C’est un peu les chaussures à plateforme et les harnais qui rencontrent la coupe de champagne suave du marais. Elle représente les sujets qu’elle aborde dans ses articles. Elle est ces ambiguïtés, paradoxes, complexités et parfois contradictions des artistes contemporains, leur langage et médiums. Elle a récemment commencé une thèse dont le sujet est aussi énigmatique qu’intéressant, “Exacerbation, accélération, sécession : stratégies d'autonomie dans l'art des années 2010”. Je vous laisse méditer là-dessus…
 
 
 
 
 

Bad to the Bone – Emerging Paris 2 – Hugo Cesto

Chacune a leur manière, elles sont des meufs de la night.

Cassie Raptor qui est DJ, Ingrid Luquet-Gad qui est critique d’art et Marie-Emmanuelle Arouet diggeuse de sons et fondatrice du label Aarte.

Bad to the Bone has been founded and is published by Hervé Coutin

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